Bernard Royal Dauphiné a régionalisé

Comment se fait la transformation dans votre usine ?

« Nous transformons, coupons, emballons et expédions 350 000 poulets par semaine. Ça équivaut à 5500 pph. Vous trouverez des équipements Marel dans tout notre département de découpe. Ils font partie d'un gros investissement que nous avons commencé en février 2018. 80 % de nos produits transformés sont découpés alors que 20 % sont des poulets entiers. Dans le système ACM-NT, nous découpons des ailes, des hauts de cuisses, des pilons, des cuisses entières et bien sûr des blancs, que nous désossons sur deux systèmes AMF. Ensuite, le RoboBatcher place les filets dans des barquettes. Quant aux autres morceaux, SmartWeigher et IRIS de la ligne ACM-NT les pèsent et les classent. Sur la base de ces données, les produits sont disposés dans des barquettes. »

Quel est votre marché ?

« Les supermarchés du Sud-Est de la France représentent 70 % de notre marché. Le Sud-Est de la France a la plus forte densité de population de France. Notre zone d'influence couvre le triangle entre Lyon, Perpignan et Monaco. De début avril à mi-août, il y a environ 22 millions de consommateurs potentiels, y compris nombreux touristes. 70 % des achats de poulet sont effectués dans un supermarché. Les rôtisseurs, les grossistes, les magasins indépendants et les restaurants constituent le reste. Ce sont exactement les canaux que nous servons. »

Où peut-on trouver vos produits ?

« Royal Bernard est notre marque propre Il s'agit toujours d'un poulet de notre région. Nous fournissons également toutes les marques que nous distribuons à Système U, Intermarché, Auchan, Lidl et Aldi. Nous traitons environ 320 000 poulets standards et 30 000 poulets Label Rouge par semaine. Nous transformons également 20 000 poulets « Jardin d'Hiver » par semaine, une espèce à croissance lente que nous avons introduite en France. Le « jardin d'hiver » est un espace supplémentaire dans le poulailler, qui donne aux poulets plus d'espace pour se déplacer et se développer en plein air, améliorant ainsi le bien-être des animaux. Dans trois ou quatre ans, nous prévoyons d'en produire 60 000 par semaine. »

Comment gérez-vous le développement durable ?

« Des sujets tels que le bien-être des animaux, le développement durable et l'utilisation de l'eau sont de plus en plus importants. Ils sont vraiment obligatoires pour nos futurs investissements. C'est ainsi que nous respectons nos engagements en matière de responsabilité sociale et environnementale. Nous nous efforçons de rapprocher les chaînes de production et de consommation, réduisant ainsi notre empreinte carbone en limitant les distances de transport. En fait, c'est nous qui avons initié la production locale de volailles en France, ce qu'on appelle la « régionalisation de l'offre ». 100 % de nos poulets sont produits dans la région Rhône-Alpes. Pour être honnête, nous souffrons déjà du changement climatique. Nous devons revoir notre organisation du travail car il fait de plus en plus chaud. Il n'est plus possible d'attraper des poulets pendant la journée. Faire venir les gens au travail est compliqué lorsqu'il fait +40°C. L'année prochaine, nous allons donc faire comme nos collègues espagnols. Nous allons travailler la nuit dans l'usine et arrêter à midi. »

Pouvez-vous trouver suffisamment de personnes pour travailler ?

« C'est un problème global et nous avons également un certain nombre de postes vacants. Nous utiliserons probablement de moins en moins de main-d'œuvre et aurons davantage de machines pour faire le travail. La qualité et la performance des produits doivent toutefois rester nos priorités absolues. Nous devons donc avoir une vision claire de la performance et de l'automatisation de notre process. Dans notre secteur, l'utilisation de robots est vraiment indispensable. Cela nous permet de limiter les opérations manuelles, qui sont physiquement éprouvantes, et de recruter de nouvelles générations dans notre secteur. Les emplois seront complètement différents et beaucoup plus intéressants d'un point de vue technologique. »

À propos de Bernard Royal Dauphiné

En 1955, Marcel Bernard crée l'entreprise dans son sous-sol. Quelques années plus tard, sa femme et ses enfants se lancent dans cette aventure familiale. En 1991, la société a ouvert son capital pour résister aux groupes nationaux et a choisi de « vendre le territoire ». Ce créneau et ses activités de transformation de la volaille lui ont permis de racheter « Royal Dauphiné » pour devenir « Bernard Royal Dauphiné » en 2000. Depuis lors, l'entreprise n'a cessé de se développer et d'innover. L'entreprise ne traite qu'avec les éleveurs de volailles de sa région, ce qui lui permet de garantir la traçabilité de chacun de ses produits. Aujourd'hui, Bernard Royal Dauphiné fait partie de Galliance et emploie environ 300 personnes.

royal-bernard.fr